Il y a quelques semaines, une collègue me faisait remarquer que mes contenus — podcast, newsletters, formations — parlaient beaucoup de mouvement, d’anatomie, de postures… mais très peu de spiritualité.
Et c’est vrai.
Alors cette remarque, plutôt que de me vexer, m’a fait réfléchir. Et c’est ce qui a donné naissance à mon dernier épisode de podcast : “Je ne parle pas de spiritualité, et pourtant…”
Car si je n’en parle pas souvent, la spiritualité est pourtant bien là, dans ma vie comme dans ma pratique.
Simplement, elle prend une forme très discrète.
Elle ne passe pas par des rituels visibles, des grandes paroles ou des références à des textes sacrés. Elle passe plutôt par une façon d’être :
une attention à mes actions, une foi profonde dans le karma, une écoute sincère, une présence à ce qui est là, ici et maintenant.
La spiritualité … sans les mots ?
Longtemps, j’ai cherché une définition de la spiritualité qui me parle vraiment.
Mais à chaque fois, quelque chose cloche.
Trop vague. Trop réducteur. Trop théorique.
Pour moi, la spiritualité, ce n’est pas un concept figé. C’est un vécu. Une posture intérieure. Une relation au monde.
Et surtout, c’est quelque chose de profondément personnel.
C’est peut-être pour cela que je la garde pour moi, que je n’en fais pas un pilier explicite de mon enseignement.
Je préfère la vivre plutôt que la dire.
Et je crois qu’on peut très bien transmettre une dimension spirituelle sans l’afficher. Par la douceur. Par le silence. Par l’attention à l’autre.
C’est peut-être plus subtil, mais tout aussi puissant.
Yoga et spiritualité : un lien évident, mais personnel
Le yoga a bien sûr une racine spirituelle forte. Mais la façon dont cette spiritualité s’incarne aujourd’hui est multiple.
J’en parle aussi dans cet épisode sur le yoga moderne, où je partage pourquoi je me reconnais dans une approche plus libre et contemporaine du yoga.
Et heureusement.
On peut très bien enseigner ou pratiquer le yoga sans faire référence à un dieu, à une tradition précise ou à des croyances communes.
Tout comme on peut vivre une spiritualité profonde sans jamais en parler.
Pour ma part, je relie beaucoup le yoga à la notion de karma : faire attention à ses actions, apprendre à se connaître, observer ses pensées, libérer peu à peu ce qui nous encombre.
Je n’en parle pas toujours en ces termes, mais c’est le fil rouge de mon approche.
Je ne guide pas des rituels. Je n’enseigne pas de textes sacrés.
Je ne transmets pas “la spiritualité” dans mes formations… sauf peut-être dans ma formation sur les chakras, où on explore justement ces dimensions plus subtiles.
Cependant, j’essaie de transmettre une forme de conscience : une présence incarnée, une attention sincère à soi et aux autres.
Parler de spiritualité, oui… mais à sa façon
Alors… faut-il parler de spiritualité quand on enseigne le yoga ?
Je dirais : oui, si cela fait sens pour vous.
Mais surtout : pas si c’est pour réciter des choses qui ne vous touchent pas, ou pour cocher une case “yoga spirituel”.
La vraie question n’est pas : “En parlez-vous ?”
Mais plutôt : “Est-ce que votre manière de pratiquer et d’enseigner est en cohésion avec ce que vous croyez profondément ?”
Je préfère de loin une spiritualité silencieuse, discrète mais incarnée, qu’un discours plaqué sans résonance.
Et je crois qu’on peut faire du yoga un espace de reconnexion, de transformation, d’écoute… sans avoir besoin d’en dire plus.
Et vous ?
Comment votre spiritualité s’exprime-t-elle dans votre vie, dans votre pratique ?
Est-elle visible, affirmée, ou plus secrète, plus intime ?
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